en route

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vendredi 19 août 2016

Qui sommes nous?


Et bien voici cette belle aventure terminée.

Cinq mois de course ne sont pas faciles à mettre en mots. Mais voici que j’essaye pourtant.
Alors plutôt que de parler de l’aventure extérieur quelques mots sur l’aventure intérieure.

La valeur d’un homme est dans sa capacité à réaliser ses rêves,  à croire que ce qui se tient au bout de son imagination peut se faire. Croire qu’à force d’échecs il rencontrera le succès, croire qu’aucune réussite n’est atteinte sans nombre d’erreurs. Et que rien de ce que nous ne considérons acquis aujourd’hui ne fut  un jour au bout de l’imagination d’un homme qui a su activer le muscle de sa volonté et réinventer le monde.

Nous qui avons conquis les étoiles, nous qui avons découvert les secrets de la matière, nous qui avons hérité de cette merveilleuse vie, il nous reste encore la plus belle des aventure à vivre : comprendre et l’explorer le mystère que nous sommes.

Et comme dirait Harry Potter les plus grande bataille sont celles que l’on gagne sur soi et s’il n’y a pas d’être humain qui n’abrite des contradictions c’est en composant avec elles que nous enrichirons ce monde.

C’est dans cet état d’esprit que s’achèvent mes derniers jours à New York. Je reviens vers cette France si troublée. Et je souhaite voir les affreux défis qu’elle traverse comme autant d’opportunités pour se demander qui nous sommes et qu’elle vision nous pouvons partager. Je crois que dans l’immense concert des nations notre beau pays a une voix qui résonne. Et je souhaite que la dureté des épreuves que nous vivons soit égale à la force que nous saurons en tirer. Et les mots de Victor Hugo comme ceux d’Abdelmalik me disent qu’elle vit cette France carrefour de mondes qui doivent se rencontrer. Et quelle rencontre !

Et si j’ai souvent parlé de la paix que j’ai senti au Canada et en Islande je suis si fier d’être d’un pays qui est au cœur du monde, au centre des mouvements migratoires, et le théâtre de cette rencontre.

dimanche 7 août 2016

Oh Canada!


Nous voici dans le Vermont, un nom donné par des français à n’en pas douter.

Hier nous avons passé pour la dernière cette fameuse frontière entre le Canada et les Etats Unis. Frontière dont on nous a souvent dit qu’elle était la plus longue frontière terrestre du monde entre deux pays, et qu’elle est non gardée.

Je suis particulièrement impressionné par le Canada, l’énergie qui se dégage de ce pays. C’est un drôle de défi que la vie s’est lancé de mettre dans un même pays ces deux anciens ennemis la France et l’Angleterre.

J’ai été particulièrement touché de pouvoir rencontrer des amérindiens, des premières nations comme ils disent ici, dans ma langue le français. Entendre des inuits du grand Nord Québécois exprimer leur foi et leurs espoirs dans la langue qui m’a bercé. Et je me dis quelle chance nous avons d’avoir grandi dans une langue dans laquelle s’expriment tant de personnes aux quatre coins du monde.

Le Canada est vraiment un lieu particulier et je pourrais parler des bleuets, du sirop d’érable, de la poutine, des accents, des ours, des lacs et de tant d’autres choses. Mais avant tout le Canada m’a marqué comme une terre d’accueil. Un pays qui sait offrir un rêve à ceux qui choisissent de s’y installer. Et je me demande si nous savons si bien le faire nous autres du vieux continent.

Il me semble bien que les Canadiens de toutes langues, Anglais, Français, Inuits, et maintenant Syriens ou Ukrainiens partagent un rêve et une vision commune pour ce grand pays. Et je ne vois pas de plus grande richesse pour une nation que cet accord silencieux entre ses citoyens.